Dans les 30 hectares de grand cru grenouilles, au-dessus de Chablis, Rose la jument de trait ardennais est occupée à désherber en ce début d’après-midi. Depuis début 2014, l’homme et le cheval ont lié leur destin.
Depuis que Cyrille Prestat a lancé son activité de labour par traction animale dans l’Yonne. « Les trois premières années ont été difficiles. Au début, j’avais conservé mon boulot de chauffeur de car. Il a fallu démontrer que le travail effectué avec le cheval portait ses fruits. Les vignerons de Côte-d’Or étaient plus réceptifs que ceux de l’Yonne. Mais depuis deux ans, je travaille à temps complet. Je ne regrette pas mon choix?! »
« Rien à voir avec un tracteur qui arrache tout »
En charge de neuf hectares, confiés par une petite dizaine de domaines de l’Yonne et de Côte-d’Or, Cyrille Prestat n’oublie pas que le premier à lui avoir fait confiance s’appelle Philippe Charlopin, vigneron de Gevrey-Chambertin, en côtes de Beaune. « Cela fait quatre ans que l’on travaille ensemble sur de belles appellations, comme corton-charlemagne, pernand-vergelesses, échezeaux ou chablis. »
En charge de neuf hectares, confiés par une petite dizaine de domaines de l’Yonne et de Côte-d’Or, Cyrille Prestat n’oublie pas que le premier à lui avoir fait confiance s’appelle Philippe Charlopin, vigneron de Gevrey-Chambertin, en côtes de Beaune. « Cela fait quatre ans que l’on travaille ensemble sur de belles appellations, comme corton-charlemagne, pernand-vergelesses, échezeaux ou chablis. »
Le cheval a en outre l’avantage de la précision car Rose a du métier. Formée dans le vignoble champenois, la jument perçoit les racines avant son patron et stoppe dans la seconde. « Rien à voir avec le tracteur qui arrache tout », estime Cyrille Prestat en observant les pieds replantés pour combler les rangs.
Articles publié sur L’Yonne Républicaine par Véronique Sellès.
https://www.lyonne.fr/chablis-89800/actualites/a-chablis-un-vigneron-a-cheval-sur-la-tradition_12475539/